LUCY Onzon

Ayant commencé ma pratique artistique en tant que peintre, j’ai assez rapidement ressenti le besoin de travailler à partir d’images préexistantes en débutant dans la photographie, mon intérêt principal étant de retravailler ces dernières et de leur donner forme à travers ma propre vision de la réalité.

En effet, en passant par différents stades de manipulation et diverses techniques mêlant peinture, chimie et sculpture que j’ai toutes pu découvrir avec le temps et le jeu du hasard, je m’efforce de porter ma perception d’une image directement dans le monde physique.

Je photographie principalement mon corps et l’utilise comme je le ferai d’un prisme, en projetant les différentes facettes de ma personne et de ses obsessions, faisant de mon corps non plus un objet regardé mais un sujet multiple, échappant ainsi au regard pesant de la société en déplaçant le cadre de référence.

J’aime mettre à l’honneur ce qui relève de l’interdit, du non-dit, du mis sous le tapis et qui déborde dans l’expérience féminine, à savoir le désir, la violence, la perversion, ou encore les fluides rouges ou blancs.